L’immuno-oncologie, au cœur du traitement des cancers

30 mai 2019     
L’immuno-oncologie, au cœur du traitement des cancers

Pionnier en immuno-oncologie, Bristol Myers Squibb amplifie ses efforts de recherche pour soigner davantage de cancers, mettre au point de nouvelles associations de traitements et mieux connaître la biologie des tumeurs. Entretien avec le Pr Pascal Piedbois, directeur médical Bristol Myers Squibb France.  


Quelle est la place de l’immuno-oncologie dans l’arsenal thérapeutique à disposition des oncologues ?

Contrairement à la plupart des autres traitements, l'immuno-oncologie cherche à favoriser la réponse immunitaire de l’organisme contre le cancer plutôt que de cibler directement les cellules cancéreuses. Aujourd’hui, l’immuno-oncologie est entrée dans la pratique clinique courante dans les services de cancérologie. Dans certains cas, l’immunothérapie a remplacé certains traitements du cancer, dans d’autres, elle vient compléter l’arsenal thérapeutique.

Pionnier dans ce domaine, Bristol Myers Squibb a défriché le terrain au cours de ces 10 dernières années. Ainsi, l'entreprise a mis point le 1er traitement d'immunotherapie, un anti-CTLA4, puis un second, un anti-PD1. Elle a, d’ores et déjà, contribué au traitement de milliers de malades atteints de cancer en France, souffrant de maladies à des stades avancés aussi diverses que le cancer bronchique, le cancer du rein, le mélanome malin, les cancers ORL, ou le lymphome de Hodgkin. Nous avons également à cœur d’être un partenaire en onco-pédiatrie. Bristol Myers Squibb a pu obtenir une autorisation de mise sur le marché d’un traitement de la leucémie aigue lymphoblastique avec chromosome Philadelphie qui touche des enfants. C’est déjà une vraie victoire, mais pas encore suffisante.

Certains patients souffrant de cancers n’ont pas accès à ces traitements d’immuno-oncologie…

Nous devons continuer et amplifier notre recherche pour la mise au point de traitements toujours plus efficaces. Cependant, certaines tumeurs résistent ou deviennent résistantes à l’immuno-oncologie, mettant en jeu des mécanismes complexes que nous sommes attachés à mieux comprendre et à mieux combattre. Il faudra sans doute, à l’instar d’autres thérapeutiques, attaquer plus précocement le cancer. Bristol Myers Squibb est investi sur cet axe de développement bien avancé à ce jour, notamment dans la diminution du risque de récidive chez des malades opérés d’un mélanome malin.

 

Améliorer très significativement les chances de survie et la qualité de vie des malades atteints de cancer est notre combat, mené en étroit partenariat avec le monde hospitalier et académique.
Pr Pascal Piedbois, directeur médical Bristol-Myers Squibb France

Pr Pascal Piedbois
Directeur médical Bristol Myers Squibb France

L’immuno-oncologie reste donc au cœur de votre stratégie en oncologie ?

Nous sommes entrés dans l’aire de la médecine de précision. C’est notre colonne vertébrale. Nous sommes actuellement engagés dans trois directions. Il s’agit tout d’abord de développer l’immuno-oncologie pour soigner d’autres cancers (indications nouvelles), et de renforcer l’efficacité de nos médicaments dans des indications déjà existantes. Le développement des nouvelles thérapeutiques du cancer ne pourra jamais se passer du monde académique. C’est un continuum dans la compréhension de la valeur d’un médicament d’immuno-oncologie, qui commence avant et se poursuit bien après sa mise à disposition. Ce continuum est assuré par la poursuite d’essais cliniques, certains à l’initiative de Bristol Myers Squibb et d’autres réalisés par le monde hospitalier et académique. Il est également assuré par les études en vie réelle, médicales et médico-économiques, qui là encore ne peuvent qu’être le fruit d’une collaboration avec les professionnels de santé.

En France, j’espère que la création du Health Data Hub, annoncée à l’occasion du Conseil Stratégique des Industries de Santé (CSIS) 2018, nous permettra, d’être plus efficaces dans les études en vie réelle et dans la compréhension de cette valeur médicale, y compris après la mise sur le marché.

Allez-vous élargir le champ des possibles avec la mise au point de différentes combinaisons de traitements ?

Outre le développement de nouvelles indications, la mise au point de nouvelles associations est le deuxième volet de notre stratégie en immuno-oncologie, que se soient des combinaisons de médicaments agissant sur l’immunité anti-tumorale ou d’autres types d’associations, avec l’exploration de nouveaux modes d’action anti-tumorale.

Le cancer est-il vraiment désormais considéré comme une maladie chronique…

Bien sûr l’objectif vise à parvenir à la guérison et à augmenter significativement l’espérance de vie des patients. Il faut toutefois garder à l’esprit que beaucoup reste à faire. Car de nombreux malades ne répondent pas à ces traitements, ou pendant une période limitée.

Mieux soigner, c’est également mieux connaître les tumeurs des malades…

Effectivement, le troisième axe de notre stratégie cherche à faire avancer les connaissances scientifiques sur la biologie de la tumeur et de son environnement, en matière de biomarqueurs, de charge mutationnelle, de profils génomique, de facteurs prédictifs par imagerie... Certains facteurs biologiques propres à la tumeur ou à son environnement peuvent, en effet, impacter l’efficacité des approches anti-tumorales.

L’engagement de Bristol Myers Squibb ne se limite donc pas à mettre à disposition des cancérologues des traitements efficaces. Améliorer très significativement les chances de survie et la qualité de vie des patients atteints de cancer est notre combat, mené en étroit partenariat avec le monde hospitalier et académique. D’ailleurs, la filiale française de Bristol Myers Squibb se place juste après les Etats-Unis, pour ce qui est de la recherche clinique.

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