Bristol Myers Squibb, acteur de poids dans la recherche clinique en France

14 mai 2021     
Réduire la dépendance transfusionnelle des patients

Bristol Myers Squibb concentre ses efforts de recherche sur les prochaines générations d’options thérapeutiques. Le groupe est également convaincu que les partenariats sont essentiels à l’innovation scientifique. Centres de recherche académiques, sociétés savantes, centres hospitalo-universitaires, centres de lutte contre le cancer… toutes ces organisations forment un écosystème dynamique avec lequel Bristol Myers Squibb travaille étroitement. Bristol Myers Squibb contribue activement à la dynamique de recherche clinique sur le territoire Français et permet ainsi un accès précoce des patients aux innovations.

3 questions à Christian Rollin, Directeur de la recherche clinique de Bristol Myers Squibb France


La France est-elle un pays majeur en recherche clinique pour le groupe ?

La recherche clinique est un travail d’équipe, de collaboration pas seulement en interne mais aussi avec les centres hospitaliers qui travaillent avec nous au quotidien dans la conduite des essais.  Sur les 173 essais cliniques que nous avons menés en 2020 en tant que promoteur, 86 % étaient consacrés à la recherche contre le cancer (oncologie et hématologie), 13% à l’immunologie et 50 % sont en phase précoce. Ces 173 essais cliniques ont ainsi permis l'inclusion de près de 7000 patients français dans plus de 1000 centres investigateurs sur l’ensemble du territoire. A cela s’ajoutent, 19 études non interventionnelles (NIR) et 137 études issues de la recherche indépendante académique (ISR), avec plus de 24 000 patients inclus. Bristol-Myers Squibb France figure ainsi parmi les filiales les plus importantes du groupe (hors Etats-Unis) pour la recherche clinique, en nombre de patients inclus.

Il est très important pour nous de continuer à investir dans la recherche clinique et de développer cette activité pour que ces innovations soient accessibles le plus rapidement possible en France car les patients attendent. En 2018, nous avons ouvert nos essais cliniques précoces d’immunothérapie dès l’âge de 12 ans, afin de permettre aux adolescents atteints de cancer d’accéder aux traitements innovants en développement en même temps que les adultes.

Début 2021, Bristol Myers Squibb a obtenu l’approbation aux Etats-Unis de sa thérapie cellulaire dans les lymphomes à larges cellules B réfractaires. Qu’apporte cette nouvelle corde à son arc ?

La thérapie cellulaire Car-T consiste à prélever un type de globules blancs du patient, les lymphocytes T, à les modifier génétiquement afin de leur faire exprimer un récepteur artificiel (le « Car » : Chimeric antigen receptor), à les multiplier en laboratoire et enfin à les réinjecter au patient. Les lymphocytes T ainsi modifiés reconnaissent spécifiquement les cellules cancéreuses et retrouvent leur capacité à les combattre. C’est une technologie très innovante, sophistiquée et contraignante sur le plan logistique, qui nécessite, dans chaque centre hospitalier, une organisation précise. A ce jour, une vingtaine de centres sont accrédités et formés à ce type de traitement dans le lymphome. Les résultats obtenus jusqu’à présent sont porteurs d'espoir.  

Dans l’immunothérapie contre les cancers, quels sont les axes de progrès ?

Après une dizaine d’années de développement de ces molécules d’immuno-oncologie, des résultats tout à fait spectaculaires ont été obtenus dans un grand nombre de tumeurs même s’il reste beaucoup à faire. Il s’agit de comprendre pourquoi certains patients ne répondent pas ou insuffisamment à ces immunothérapies, à déterminer quels sont les mécanismes de résistance et étudier la valeur ajoutée de ce traitement sur d’autres types de cancers. Reste aussi à caractériser quand administrer au mieux l’immunothérapie, en traitement unique ou associée à d’autres immunothérapies pour obtenir une réponse optimale du système immunitaire ou encore en association avec des traitements conventionnels comme la chimiothérapie, la radiothérapie, ou la chirurgie. Enfin, se pose la question de son administration après un premier traitement ou très en amont, au tout début de la maladie. Nous essayons de répondre à ces questions au quotidien lors des essais cliniques que nous menons sur le territoire, en collaboration avec les centres hospitaliers spécialisés.

L’immunothérapie anticancéreuse constitue une véritable innovation thérapeutique de rupture.