Leadership scientifique : 95 communications au congrès de l’ASH signent le dynamisme de la recherche de Bristol Myers Squibb en onco-hématologie
La recherche du laboratoire américain s’appuie sur la complémentarité de ses plateformes de recherche scientifiques, notamment les thérapies cellulaires, pour accélérer l’innovation et répondre aux besoins dans la lutte contre les maladies graves comme les cancers du sang. Entretien avec le Dr Jehan-Michel Béhier, Directeur médical.
Quel est l’enjeu de la présence de Bristol Myers Squibb au congrès de l’American Society of Hematology (ASH) cette année ?
L’ASH s’impose comme le rendez-vous annuel majeur de la communauté hématologique internationale, véritable baromètre des innovations en onco-hématologie. Avec, cette année encore, plus de 90 communications présentées, portant sur ses molécules en développement, Bristol Myers Squibb figure parmi les entreprises pharmaceutiques mondiales les plus innovantes.
Le congrès de l’ASH permet de mettre en lumière à la fois la robustesse et la pluralité de notre pipeline : les combinaisons thérapeutiques (tri- et quadrithérapies), les thérapies cellulaires, dont les thérapies CAR-T à double cible ou allogéniques, mais aussi le rôle croissant des données de vie réelle, essentielles pour confirmer la valeur ajoutée des innovations en pratique clinique. Cette forte dynamique répond à un objectif : proposer des solutions qui vont réellement transformer la vie de patients, notamment dans les can cers du sang comme le myélome, ou les lymphomes, ou encore les syndromes myélodysplasiques.
Parlez-nous des plateformes de recherche de Bristol Myers Squibb ; en quoi constituent-elles un levier majeur d’innovation en hématologie et au-delà ?
Une plateforme de recherche rassemble, autour d’une approche ciblée de la cellule cancéreuse, expertises et équipements scientifiques destinés à la conduite de recherche de haut niveau. Le portefeuille de Bristol Myers Squibb repose sur la diversité et la complémentarité de ses plateformes qui offrent ainsi une approche globale et innovante pour développer des thérapies de rupture. Concrètement, nous travaillons sur la dégradation des protéines au sein de la cellule cancéreuse, dont les résultats sont particulièrement prometteurs en hématologie. Cette nouvelle approche thérapeutique permet d’atteindre des protéines essentielles à la survie des cellules cancéreuses qui étaient jusqu’ici impossibles à cibler. Nous avançons aussi sur le futur des thérapies cellulaires individualisées, les CAR-T (déjà commercialisées en France dans le lymphome et le myélome)qui, à partir des globules blancs défaillants d’un patient, seront modifiés génétiquement pour les rendre à nouveau capables de détruire les cellules cancéreuses de ce même patient. De nouvelles voies s’ouvrent à partir de ces thérapies révolutionnaires : par exemple, des CAR-T à double cible ainsi que des projets de CAR-T allogéniques (issues d’un donneur non malade) et également des CAR-T in vivo (qui seront reprogrammées dans le propre organisme du patient). D’autres champs d’investigation sont les anticorps bispécifiques, molécules d’immunothérapie innovantes qui se lient à deux cibles différentes, les conjugués anticorps-médicaments (ADC) qui utilisent des anti corps pour transporter le traitement directement au cœur des cellules cancéreuses ou encore les plateformes radiopharmaceutiques (radiothérapie délivrée directement dans les cellules cancéreuses). Vous le voyez, beaucoup d’espoir pour l’avenir, car chacune de ces plateformes vise un mécanisme distinct du cancer, offrant une grande complémentarité et permettant d’adapter les stratégies thérapeutiques, de contourner les résistances et de proposer des réponses plus précoces et plus efficaces aux patients.
Quelle est la place de Bristol Myers Squibb dans la recherche clinique en France, aux côtés des patients et de la communauté médicale ?
Première filiale en nombre de patients inclus dans des essais cliniques, BMS France occupe une position majeure dans la stratégie de recherche de Bristol Myers Squibb. Nous investissons environ 100 millions d’euros chaque année dans cette activité en France. En 2024,24 000 patients ont ainsi bénéficié de nos médicaments innovants dans le cadre d’essais cliniques. Notre pays bénéficie d’une communauté médicale très engagée dans le cancer, d’une expertise mondialement reconnue et d’un tissu robuste de centres investigateurs, avec qui nous nouons des collabo rations fortes. Dans le lymphome et le myélome, Bristol Myers Squibb collabore notamment avec des groupes coopérateurs essentiels comme le Lysa* ou l’IFM**.
Quels sont les enjeux et les ambitions de Bristol Myers Squibb d’ici à cinq ans ?
Nous avons l’ambition de lancer 10 molécules et plus de 30 indications dans des pathologies graves comme les cancers d’ici 2030 et de tout mettre en œuvre pour donner aux patients un accès le plus précocement possible à ces traitements innovants. C’est le cas parfois bien avant leur commercialisation, grâce aux essais cliniques mais aussi au dispositif d’accès précoce aux traitements, spécifique à la France. Depuis 2022, Bristol Myers Squibb a mis à disposition 19 nouvelles molécules, dont 1 sur 2 a pu bénéficier aux patients français grâce au dispositif d’accès précoce. Ce dispositif joue un rôle central pour les patients, et la récente baisse du nombre d’autorisations d’accès précoce, ainsi que les discussions autour d’une potentielle évolution de ce système, suscitent aujourd’hui notre inquiétude.
Sandrine Mosetti
* Sandrine Mosetti
** Lymphoma Study Association.
** Intergroupe francophone du myélome.
HE-FR-2500302 – Novembre 2025