La santé connectée, pilier de la médecine de demain ? 2/3 des Français ne se sentent pas bien informés

Bristol Myers Squibb France et l’EDHEC Business School dévoilent les résultats du 1er baromètre de la santé connectée

30 janvier 2023     

Communiqué de presse

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Outre le manque d’information, 3 idées fortes ressortent de ce baromètre :

  • L’iniquité d’accès à la santé malgré sa digitalisation :  les plus à risques de développer des pathologies sont les moins enclins à utiliser la santé connectée – les + 55 ans (69%) et les moins diplômés (65%)
  • Le privé moins légitime : pour 67% des Français, les services publics sont les plus légitimes pour proposer des services ou des solutions digitales en santé
  • L’humain avant l’algorithme : 91% des Français font confiance à leur médecin traitant pour établir un diagnostic quand seulement 24% déclarent faire confiance à un algorithme

Paris, 30 mai 2022 – Le numérique prend une place grandissante dans le domaine de la santé et la pandémie a augmenté le recours à la téléconsultation des Français[1]. Dans le cadre de la création d’une chaire de recherche conjointe « Management in Innovative Health », Bristol Myers Squibb et l’EDHEC Business School ont souhaité mettre en place un baromètre de la santé connectée, réalisé par l’institut de sondage IPSOS, pour fournir aux acteurs de l’écosystème de la santé des données inédites sur les évolutions comportementales et la perception des Français vis-à-vis des solutions digitales en santé.

Menée auprès d’un panel national représentatif de 1000 Français âgés de 18 à 74 ans du 4 au 9 novembre 2022, cette première vague du baromètre montre leurs attentes en termes d’information, de pédagogie et de réassurance quant à l’utilisation de la santé connectée.

 

Santé connectée : un défaut d’information et un besoin de réassurance   


Les résultats du 1er baromètre Ipsos pour Bristol Myers Squibb et l’EDHEC montrent que l’attrait et l’utilisation de la santé connectée varient selon les profils d’utilisateurs : urbains, ruraux, jeunes ou encore personnes atteintes de pathologies graves et que 2/3 des Français ne se sentent pas assez informés sur le sujet.

Une iniquité d’accès à la santé demeure malgré sa digitalisation

Si 76% des Français se disent prêts à utiliser la santé connectée, les ruraux (70%) les plus âgés – 55-74 ans (69%), et les moins diplômés – niveau inférieur au bac (65%), sont moins disposés à l’utiliser.

Une majorité de Français a déjà utilisé des outils de santé connectée : 57% d’entre eux et 76% des personnes atteintes de maladies graves/chroniques ont déjà utilisé un tensiomètre connecté. Si 45% des Français déclarent avoir déjà utilisé la téléconsultation, seuls 6% l’utilisent souvent. De leur côté, 81% des professionnels de santé l’ont déjà utilisée et 30% l’utilisent même souvent. Concernant les applications de suivi de santé, si 52% des Français déclarent en avoir déjà utilisé une, seuls 21% l’utilisent régulièrement et 59% des personnes atteintes de maladies graves/chroniques.

Parmi les 34% de Français utilisant au moins occasionnellement une application de suivi de santé il y a une part plus importante d’urbains (37%) par rapport aux ruraux (32%) et de personnes atteintes de maladies graves/chroniques : troubles cardio-vasculaires (42%), diabète (46%), problèmes respiratoires (44%).

La téléconsultation n’a déjà été utilisée que par 28% des + 65 ans et 40% des ruraux alors qu’elle a été utilisée par 48% des -55 ans et 50% des urbains. Ces résultats sont en ligne avec le récent rapport de la dress qui met en évidence que 7 téléconsultations de médecine générale sur 10 concernent des patients des grands pôles urbains en 2021[1].

64% des Français ne se sentent pas bien informés sur la santé connectée. C’est 73% chez les + 45 ans, 69% chez les femmes, 73% chez les ruraux, 79% chez les personnes ayant un accès difficile au soin et 76% chez les personnes avec un niveau d’éducation inférieur au bac.

« A travers les travaux de la Chaire, l’EDHEC vise à contribuer à l’accélération des connaissances en matière de santé connectée pour précisément comprendre les nouveaux usages et acteurs à l’origine de transformations majeures des modèles actuels dans la santé. Il s’agit pour l’EDHEC d’ouvrir le débat de société relatif à l’accès de ces solutions digitalisées pour une médecine plus inclusive, quel que soit son âge, son statut social et son niveau d’éducation », explique Loick Menvielle, professeur à l’EDHEC et directeur de la Chaire « Management in Innovative Health ». 

Les services publics perçus comme plus légitimes en matière de santé connectée

Pour 46% des Français, l’utilisation de la santé connectée ne peut se faire que sous certaines conditions.
Si 84% des Français se sentent en confiance pour transmettre leurs données de santé à leur médecin traitant, aux hôpitaux publics (65%) et à l’Assurance Maladie (62%), ils sont seulement 27% à être prêts les transmettre à leur assureur, 24% aux entreprises du médicament, 17% aux GAFAM et 16% à leurs banque et employeur.

Plus d’1 / 3 des Français (36%) expriment des craintes quant à la sécurité et au détournement des données. Cette crainte a tendance à se renforcer avec l’âge. Elle est partagée par 43% des 55-74 ans interrogés.

Les services publics, enfin, perçus comme les plus légitimes pour proposer des services ou des solutions digitales en santé pour 67% des Français. La légitimité est réduite pour les entreprises du médicament (15%), les entreprises technologiques françaises (14%), les entreprises technologiques internationales (13%) et les GAFAM (7%).

Selon Christophe Durand, Président de Bristol Myers Squibb France : « Les Français ont fait part de leurs préoccupations légitimes vis-à-vis des données de santé. Pour autant, leur utilisation dans les essais cliniques est très réglementée et anonymisée. En France, en 2021, 25 000 patients essentiellement atteints de cancer ont été inclus dans nos essais cliniques et ont ainsi pu bénéficier rapidement de nos molécules les plus innovantes. Au-delà de l’espoir que cela représente pour ces patients, la collecte et l’agrégation de leurs données de santé offrent de larges perspectives d’innovation et de progrès thérapeutique, utiles pour tous ; Et couplés à l’IA, les essais cliniques vont gagner en efficacité et les nouveaux traitements seront accessibles encore plus rapidement, un gain vital pour les patients en impasse thérapeutique.».  

Importance du contact humain à l’heure de la santé connectée 

35% des Français interrogés craignent que le développement de la santé connectée implique une diminution des interactions sociales. Ce sentiment est renforcé chez les femmes, où on atteint 41% et chez les 55-64 ans (42%).

91% des Français font confiance à leur médecin traitant pour établir un diagnostic. Alors que seuls 24% déclarent faire confiance à un algorithme. Parallèlement, 75% des Français font confiance à leur médecin traitant dans le traitement des pathologies contre 25% à un algorithme.

« La crise sanitaire a mis en exergue la nécessité de proposer, en marge des traitements innovants, des services associés destinés à améliorer la prise en charge des patients, le suivi et la coordination des soins, souligne Christophe Durand. Les outils de santé connectés que nous développons pour qu’ils soient acceptés et utilisés, sont conçus avec les associations de patients pour comprendre leurs besoins et également avec les professionnels de santé ».

Selon Emmanuel Métais, Directeur de l’EDHEC Business School : « La technologie révolutionne les pratiques en matière de santé et implique de reconsidérer la place de l’humain dans l’accompagnement des patients. En s’appuyant sur les travaux de recherche de la Chaire, notre objectif est de comprendre ce lien entre la technologie et l’être humain, pour former les dirigeants aux enjeux d’un usage éthique de la technologie ». 

 

Relever le défi de la révolution numérique en santé   


Ce premier baromètre s’inscrit dans le cadre de la nouvelle Chaire de recherche « Management in Innovative Health » créée en mai 2022 par Bristol Myers Squibb et l’EDHEC Business School qui vise à contribuer à l’accélération de l’innovation dans le domaine de la e-santé au bénéfice des patients.

Bristol Myers Squibb, 6e entreprise biopharmaceutique mondiale, évolue à l’avant-garde des progrès scientifiques et thérapeutiques, essentiellement dans des maladies graves, comme le cancer et les maladies cardiovasculaires, pour rendre l’innovation disponible aux patients le plus rapidement possible. L’amélioration de son utilisation des technologies numériques a contribué à l’accélération de la découverte de médicaments et au doublement de la taille de son portefeuille de molécules en développement ces 2 dernières années. Le machine learning et l’intelligence artificielle permettent en effet d’optimiser le développement clinique des molécules et modéliser leur utilisation dans des études cliniques. C’est par exemple l’objet du partenariat stratégique conclu en cardiologie avec la licorne franco-américaine Owkin.

Les résultats du baromètre montrent que l’innovation en e-santé peut sembler complexe au grand public et les impacts de la révolution numérique sur cet écosystème doivent être évalués pour que celle-ci puisse déboucher sur une plus grande efficience du système de soin pour les patients.

Le baromètre de la santé connectée, à vocation annuelle, offrira aux différents acteurs de l’écosystème un aperçu régulier de la perception des Français sur cette révolution.


A propos de Bristol Myers Squibb


Bristol Myers Squibb est une entreprise biopharmaceutique internationale dont la mission consiste à découvrir, développer et proposer des médicaments innovants qui aident les patients à surmonter des maladies graves. Pour en savoir plus sur Bristol Myers Squibb, consultez BMS.com/fr ou suivez- nous sur YouTube, Twitter @BMSFrance et instagram.
 

A propos d’EDHEC BUSINESS SCHOOL


Implantée à Lille, Nice, Paris, Londres, Singapour, forte de 110 nationalités sur ses campus et de partenariats avec 290 universités parmi les meilleures au monde, l’EDHEC est une école résolument internationale et connectée au monde des affaires. Avec plus de 50 000 Alumni dans 130 pays, elle constitue une communauté de leaders engagés. Leur objectif : agir concrètement pour faire face aux grands défis économiques, sociaux, technologiques et environnementaux du monde. 

L’école a développé un modèle unique, fondé sur une recherche utile à la société, aux entreprises et aux étudiants. L’EDHEC est ainsi aujourd’hui tout à la fois un lieu d’excellence, d’innovation, d’expérience et de diversité, propre à impacter les générations futures dans un monde en profond bouleversement. Avoir un impact positif sur le monde est notre raison d’être.


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01 53 32 87 67 / 06 68 11 39 04



Sources :

1. Ameli, téléconsultation : une pratique qui s’installe dans la durée, https://assurance-maladie.ameli.fr/presse/2020-09-16-cp-teleconsultation-anniversaire, consulté le 24/01/2023
2. Drees, études et résultats « 7 téléconsultations de médecine générale sur 10 concernent des patients des grands pôles urbains en 2021 »https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2022-12/ER1249EMB.pdf, consultée le 24/01/2023

NO-FR-2300037- NP - Janvier 2023