Le microbiote intestinal et le traitement du cancer
En matière d’innovation et de recherche de nouveaux traitements anti-cancer, il faut parfois faire confiance à notre deuxième cerveau, notre intestin.
La nouvelle collaboration annoncée récemment entre Bristol Myers Squibb et la société française Enterome Biosciences démontre parfaitement ceci.
Cette initiative permet à Bristol Myers Squibb d’associer son expertise en matière de développement d’immunothérapies novatrices à la plateforme métagénomique exclusive d’Enterome dans la recherche sur le microbiote intestinal. Elle a pour but de favoriser la collaboration la découverte de nouvelles molécules et de nouveaux biomarqueurs dans le domaine de l’immunothérapie.
« Nous continuons à étudier le potentiel de l’immuno-oncologie en appliquant les recherches, les technologies et les données scientifiques les plus avancées pour encourager le système immunitaire à lutter contre le cancer », explique Carl Decicco, Ph.D., responsable du service Découverte. « L’expertise d’Enterome peut nous aider à nous rapprocher de notre but d’améliorer les chances de survie des patients atteints d’un cancer ».
Qu’est-ce que le microbiote intestinal ?
Le microbiote correspond à tous les microorganismes qui vivent sur et dans notre corps. Il comprend aussi les bactéries, les champignons et les virus. Chez l’homme, la majeure partie de la communauté bactérienne vit dans l’intestin : le microbiote intestinal est constitué de 100 milliers de milliards de microorganismes.
Les scientifiques s’y intéressent suite à la relation symbiotique mise en évidence par de récentes études entre les bactéries de l’intestin et leur hôte humain. Cette relation joue un rôle important dans la régulation du métabolisme, dans la composition chimique du cerveau, dans la protection contre les pathogènes et dans la régulation du système immunitaire.
Quel est le rapport entre le microbiote et l’oncologie ?
Selon des études récemment publiées, le microbiote intestinal jouerait un rôle important dans les mécanismes de modulation de la réponse et de la résistance aux immunothérapies anti-cancer. Les modifications du système immunitaire provoquées par le microbiote intestinal peuvent être exploitées pour identifier des cibles spécifiques et des composés bioactifs qui pourraient potentiellement augmenter les réponses aux immunothérapies anti-cancer.